Il n’y a pas que les personnes apprenantes qui se heurtent à des obstacles et à des restrictions quand ils n’ont pas Internet et un ordinateur à la maison. Les centres aussi sont limités dans ce qu’ils peuvent faire pour soutenir l’apprentissage et l’alphabétisation, que ce soit en format numérique ou papier. Les personnes apprenantes ne peuvent pas faire les travaux manqués ou se rattraper. Ils ne peuvent pas accéder à des sites interactifs pour acquérir des compétences et des connaissances. Ils ne peuvent pas spontanément faire des recherches complexes, remplir des formulaires en ligne ou regarder des vidéos. S’ils dépendent uniquement de leur téléphone intelligent avec des données limitées, ils surveillent probablement leur utilisation de données et les gardent pour les urgences. Certains doivent limiter leur utilisation de la caméra pour économiser leur batterie (la batterie des téléphones et des ordinateurs remis à neuf ne dure généralement pas aussi longtemps).
Dans un système axé sur les résultats qui prend des décisions de financement fondées en partie sur la capacité des personnes apprenantes à effectuer des évaluations précises, les centres de formation qui comptent un plus grand nombre de personnes apprenantes sans Internet ou ordinateur portatif à la maison sont désavantagés. À ces défis s’ajoutent des circonstances de vie plus complexes pour les personnes apprenantes, comme des niveaux de scolarité inférieurs, qui exigent plus de temps et d’efforts pour atteindre leurs buts d’apprentissage. Les centres de formation dont les clients font face à certains des plus grands défis et obstacles sont les organismes communautaires sans but lucratif qui ont eux aussi des fonds et des ressources limités.
Lorsque les centres de formation ont dû fermer leurs installations pendant la pandémie, les formateurs travaillant dans les centres communautaires et scolaires étaient beaucoup plus susceptibles de se tourner vers l’enseignement sur papier et les appels téléphoniques. Par ailleurs, les répondants des collèges étaient beaucoup plus susceptibles d’utiliser un système de gestion de l’apprentissage (SGA), ce qui indique que leurs apprenants et leur personnel avaient une expertise et un soutien techniques supplémentaires. Certains étudiants avaient accès à des ordinateurs portatifs prêtés par les collèges. Les collèges travaillent également avec des personnes apprenantes qui ont un niveau de scolarité plus élevé et qui sont probablement plus familiers avec l’apprentissage en ligne. Les personnes apprenantes qui ont moins d’expérience et moins de possibilités d’acquérir de l’expertise en apprentissage en ligne participent à des programmes de formation qui offrent peu ou pas de soutien technique et pédagogique en ligne. Les règles du jeu ne sont pas équitables.
Les deux premiers articles portent sur des centres d’AFB : un dans le comté de Renfrew et un à Orillia. Le troisième présente un programme de crédits secondaires pour adultes à Thunder Bay qui œuvre auprès de nombreuses personnes apprenantes autochtones. Le quatrième article a paru dans le magazine Toronto Life et portait sur les défis que de nombreuses familles ont dû relever lorsque les parents tentaient de soutenir l’éducation de leurs enfants, une situation vécue par de nombreux adultes dans les centres d’AFB.
« Les formateurs et formatrices au centre de formation pour adultes du comté de Renfrew ont recours à la poste et aux appels téléphoniques. »
« La plupart de nos apprenants n’ont pas la capacité, ni même l’accès à l’apprentissage en ligne, a déclaré Mme Graham. S’ils ne savent pas utiliser un ordinateur, ils n’essayeront pas de faire quoi que ce soit en ligne. »
« En plus des défis quotidiens, la pandémie a entrainé des problèmes supplémentaires pour les adultes qui cherchent à terminer leurs études. »
« C’est bien pour les enfants qui ont accès à Internet haute vitesse, à des ordinateurs portatifs sophistiqués et à des adultes experts en technologie pour les aider. Voici l’histoire de tous les autres. »